Jacques SCHWARZ-BART est né métis. Cela lui a enseigné que l’on
pouvait être, en toute harmonie, le réceptacle de plusieurs cultures à
condition de donner à chacune son importance et sa valeur.
Lorsqu’il
quitte sa carrière de haut fonctionnaire pour se consacrer entièrement
à la musique et partir étudier au Berklee College, il comprend alors
que l’identité peut être évolutive et muer au fil des choix d’un homme.
De fait, au bout de 21 ans, il est aussi New-Yorkais aujourd’hui.
«
Je vis la musique sur le même mode. J’ai plusieurs identités musicales
de départ : le gwoka, le jazz. Je leur ai consacré beaucoup de temps et
d’efforts respectivement. Mais mes expériences dans la soul music avec
D’Angelo et Me’Shell N’degeocello, ont redéfini mon identité musicale.
Et la soul est devenue une part permanente de ma sensibilité » dit
Jacques.
Il était clair dès lors, que tous ses projets seraient au confluent du jazz, de la soul et des musiques afro-caribéennes.
En 1997, c’est la première collaboration avec Roy Hargrove au sein du groupe Crisol.
Début
2000, Jacques Schwarz-Bart est appelé pour faire la tournée de l’album
Voodoo de D’Angelo. Roy Hargrove ayant choisi de quitter le groupe pour
poursuivre sa carrière solo, D’Angelo confie alors la direction de la
section cuivre à Jacques Schwarz-Bart. Celui-ci aussitôt se met à
écrire des morceaux sur la base d’un mélange de jazz et de soul avec
des accents gwoka, qu’il appelle « le Brother Jacques Project ». Au
moment où ce concept instrumental se développe, il rencontre la femme
qui est aujourd’hui son épouse, la grande chanteuse Stephanie Mckay, et
commence alors à écrire des chansons avec paroles. L’addition de la
voix de Stephanie complète sa vision en lui permettant d’embrasser un
large spectre d’émotions, et de trouver un équilibre artistique entre
simplicité et abstraction.
Ils commencent à jouer cette musique live à NY en 2001 et celle-ci trouve très vite un public.
En
2003, Jacques Schwarz-Bart rejoint Roy Hargrove pour la création du RH
Factor. La chanson « Forget Regret » composée par Jacques et
interprétée par Stephanie, devient le single et remporte un grand
succès.
« Forget Regret » fera aussi partie de la bande
originale du film « It runs in the family » avec Kirk et Michael
Douglas. Une partie du Brother Jacques Project avait ainsi atteint les
publics du monde entier.
Quelques années plus tard, Jacques
choisit de quitter le groupe de Roy Hargrove afin de se consacrer
pleinement à sa carrière solo. Ainsi, il crée son projet de gwoka-jazz
et enregistre deux albums, Soné Ka la et Abyss, très bien reçus par la
critique et sur les scènes internationales.
Après la naissance
de son fils, il écoute à nouveau les chansons dédiées à la mère de
celui-ci et constate avec bonheur qu’elles n’ont rien perdu de leur
fraicheur. C’est alors qu’il décide tout naturellement de les publier
dans l’album « Rise Above ».