La première fois que j’ai rencontré Jean Michel Jarre, c’était à New York, il y a presque vingt ans. L’interview qu’il m’accorda fut ensuite diffusée par une radio nationale, lors d’une émission spéciale, « The Music Mind of Jean Michel Jarre ».
Jean Michel était venu en Amérique pour promouvoir son premier album, Oxygene, déjà un énorme succès en Europe, qui était placé dans le Top-Ten des hit-parades de plusieurs pays, et dont plus de dix millions d’exemplaires furent vendus partout dans le monde.
Oxygene part IV, tiré de cet album, se plaça en quatrième position dans les charts britanniques, et devint rapidement un thème instrumental très utilisé par les émission télévisées : je me souviens que c’était même le générique de ma propre émission de radio aux USA « Over The Blue Horizon » (« Par-delà le bleu de l’horizon).
Equinoxe et ses ambiances polaires remportèrent le même succès planétaire qu’Oxygene, et Jarre fit ensuite sa première incursion sur scène, donnant un concert à Paris, le 14 juillet 1979, devant plus d’un million de personnes. Ce fut un avant-goût des shows géants qui allaient se succéder dans le monde entier pendant dix ans. En fait, juste après la sortie de Chants Magnétiques, Jarre devient le premier musicien rock occidental à se produire en Chine, lors de 5 grands concerts à Pékin, épaulé pour l’occasion par 35 musiciens chinois. Ces concerts, enregistrés en public, figurent sur Les Concerts En Chine, le double album sorti un an plus tard.
Comme Oxygene et Equinoxe, Jean Michel Jarre a composé, interprété et produit Les Chants Magnétiques. Dans cet album, il continue à explorer, autour d’un thème central, cette musique instrumentale électronique qu’il aime tant. Si les deux premiers albums étaient dédiés à la Nature, Chants Magnétiques, lui, a été inspiré par l’action des hommes sur leur milieu, par l’activité spécifiquement humaine. Des bruits de train, de rouages, des bruits métalliques et mécaniques… qui ne nuisent en rien aux sons organiques et éthérés et à la texture musicale devenus la marque de fabrique de Jean Michel Jarre. A la fin de Part 1, on entend un saxophone échantillonné, particulièrement poignant, qui me rappelle le vrai saxo de Rendez-Vous, en 1986.
Mal Reding
1.Chants Magnétiques n°117:57 (Jean Michel Jarre)
2.Chants Magnétiques n°205:26 (Jean Michel Jarre)
3.Chants Magnétiques n°302:54 (Jean Michel Jarre)
4.Chants Magnétiques n°406:14 (Jean Michel Jarre)
5.Chants Magnétiques n°503:29 (Jean Michel Jarre)