Au sortir de quelque quatre années de silence, Blanchard est de retour… Non, Blanchard est là, tout simplement, artiste à part, loin des strass et de la notoriété, ne vivant que pour sa musique, son rock-blues-jazz aux textes ciselés, et sa peinture. Artisan-musicien, il a marqué de son empreinte indélébile les annales du paysage musical français, imposant avant l’heure la présence de l’accordéon sur la scène rock, bravant les préjugés « bal-musette ». Il continue d’explorer le Boulevard de la Révolte, cher à Louis-Ferdinand Céline, avec une verve toujours volcanique, un style bouleversant.
Sous le masque de l’amuseur public (preuve en est le choix du titre de l’album !), il exprime une réelle compassion pour les faibles et les victimes de la vie sociale, et une sensibilité profonde aux accents de révolte et de désespoir : « Ils font des bras d’honneur tous ces cas sociaux / Du caca social en résistance internationale / À la vie à la mort au trou de balle ».
Dans ce dixième album, à l’aube de la cinquantaine, Blanchard continue de jouer sur et avec les mots. La richesse des textes est restée intacte. Les écrits savoureux abordent un des thèmes essentiels de son répertoire, le sentiment de solitude. Tous les êtres qui détiennent quelque pouvoir sont murés dans leur sottise, leur dureté, leurs vices. Les rapports humains se bornent à des camaraderies bourrues (« Ils parlent de fesses de chibroks de chougnas et de fraises) ou à des rencontres féminines sans illusions (« désormais les femmes sont fortes, à la niche les toutous ») et sans lendemain (« Elle veut qu’j’parte, j’m’en aille / Définitivement à tout jamais »).
Au milieu de ses nouvelles créations, Blanchard s’approprie par le biais d’interprétations minimalistes les jeux de mots d’Aragon et Castille (Boby Lapointe) et l’extrême solitude de La nuit je mens (Alain Bashung) avec courage et audace, à croire qu’au bout d’une telle nuit il n’y pas d’aurore ! Rock Amadour n’a pas pris une ride : humour et énergie. À redécouvrir dans une nouvelle version étonnante, volontairement légère comme pour souffler un succès qui étouffe mais qu’on ne renie pas.
La migraine du moineau, le nouvel album de Blanchard, exhalé comme un cri !
« Un album très réussi. »
Figaroscope
« Entre variété et rock, ces chansons révèlent un Blanchard qui se défend du monde par l’humour ou le cynisme. »
Libération
« Pour fêter ses 50 ans, Blanchard nous sort de dessous le bras un album d’une santé époustouflante. »
Ouest France
1.Sardine (Quizas, Quizas, Quizas)03:36 (Oswaldo Farres, Adaptateur : Gérard Blanchard
- Oswaldo Farres)
2.Elle Éclabousse03:20 (Gérard Blanchard - Gérard Blanchard)
3.Navigation Interrompue03:41 (Gérard Blanchard - Gérard Blanchard)
- 4.A La Niche Les "Toutous"03:59 (Gérard Blanchard
- Gérard Blanchard)
5.Aragon Et Castille03:08 (Boby Lapointe - Boby Lapointe, Etienne Lorin)
6.Gigolo Express02:08 (Gérard Blanchard - Gérard Blanchard)
- 7.Vie De Princesse03:01 (Gérard Blanchard
- Gérard Blanchard)
8.Je Boude La Marie-France03:23 (Gérard Blanchard - Gérard Blanchard)
9.Le Creux Moderne02:26 (Gérard Blanchard - Gérard Blanchard)
- 10.La Nuit Je Mens04:50 (Alain Bashung, Jean Fauque
- Alain Bashung, Les Valentins)
11.Rock Amadour02:29 (Gérard Blanchard - Gérard Blanchard)
Gérard Blanchard : accordéon, chant - José Larraceleta : guitare - Stéphane Barral : basse - Pierre Bloch : violon - Jean-François Guédon : batterie - Clémence Bloch : voix
