Un titre, mais surtout une évidence. Car Aldo chante depuis toujours, avec sa guitare, les airs qu’il entend dans les jukes-box du Belleville de son enfance d’émigré italien. Plus tard, dans les caves de jazz de Saint-Germain-des-Prés et du « Quat’Lat’ », il danse le be-bop, et il scat les improvisations des Jazz Messengers ou de Cannonball Adderley.
Comme batteur, il joue avec les plus grands dans toute l’Europe ; Bud Powel, Bill Evans, Keith Jarrett, Michel Petrucciani qu’il aidera à se faire connaître, Don Cherry, Gato Barbieri … La liste est longue !
« Quand j’ai commencé à jouer de la batterie, mon but a été de devenir aussi mélodique que possible ; aller au-delà du rôle limité, me semblait-il, d’accompagnateur rythmique ». Alors, Aldo fait littéralement chanter sa batterie.
La suite est logique : il compose des thèmes pour ses propres formations, et écrit des chansons pour d’autres.
Claude Nougaro l’appelle : « J’ai écrit un texte ‘Visiteur’ sur un de tes thèmes (‘Pasolini’) ». D’autres chansons naîtront de leur rencontre, dont une dans son ultime enregistrement : « Eau Douce ».
Un « problème » sur une corde vocale et Aldo reprend conscience de son désir de chanter. En 2004 il reçoit le Jazzpar Prize, le Nobel du Jazz à Copenhague . Le soir de la remise du Prix, il chante « Estate ». Le public est ravi.
Il décide alors d’enregistrer tout un disque comme chanteur en abordant les histoires et les émotions qu’il aime partager.
On voyage ainsi du mélancolique « Les Enfants s’ennuient le Dimanche », au poétique « A Saint-Germain-des-Prés », en passant par le romantique « Io Qui Tu Li » en duo avec Carla Bruni dont la voix s’accorde parfaitement avec celle d’Aldo. On y savoure également son bonheur de chanter « Rue de Douai » et « Papillons de Nuit » écrits avec Nougaro, le déchirant « Sans un Mot » avec les mots d’Yves Simon. Et d’autres titres que vous découvrirez dans cet album magnifique où l’on y savoure les cordes, si belles, écrites et arrangées par Jean-Claude Petit .
Une véritable osmose entre tous. Un son, une voix, uniques : Aldo Romano chante.
« Pas moyen, en ce moment, d’ouvrir un journal sans tomber sur des torrents d‘éloges recouvrant Aldo Romano. Des éloges bien mérités, il fut l’avouer. »
Figaro Magazine
« Le grand batteur de jazz passe à la chanson, et sa voix blanche comme les nuits fait des étincelles. »
Les Inrockuptibles
« Un album délicieux. »
Marianne
« Il y a de l’amour dans ce disque : amour de la chanson bien faite, de l’accompagnement stylé, de la forme et de la mise en sons distinguées. Ce disque est attachant, honnête, naturel. Il est le manifeste apaisé de sa liberté d’artiste. »
Jazz Magazine
1.Les enfants s'ennuient le dimanche04:52 (Trenet Charles)
2.A saint Germain des Prés04:02 (Ferré Léo)
3.Avec les anges (Irma la Douce)02:53 (Monnot Marguerite - Breffort Alexandre)
4.The end of a love affair04:13 (Redding Edward)
5.Sans un mot04:35 (Simon Yves - Romano Aldo)
6.La valse des lilas04:48 (Marnay Eddy - Barclay Eddy / Legrand Michel)
7.Les papillons de nuit03:45 (Nougaro Claude - Romano Aldo)
8.Estate04:19 (Brighetti Bruno/Martino Bruno)
10.L'étang04:26 (Misraki Paul)
11.So in love03:58 ( Porter Cole)
12.Les clowns03:58 (Esposito Gianni)
Aldo Romano : chant - Nelson Veras : guitare acoustique - Baptiste Trotignon : piano - Rémi Vignolo : contrebasse - André ¬´ DD ¬ª Ceccarelli : batterie - Francesco Bearzatti : saxophone ténor, clarinette - Flavio Boltro : trompette - Invitée, Carla Bruni : chant (3)