Né en novembre 1971 à Lyon, Franck Avitabile montre très tôt une attirance pour la musique et exalte rapidement des prédispositions impressionnantes. S’il s‘amuse, dès l’âge de quatre ans, à retranscrire les génériques des émissions télévisées, sa première étape « sérieuse » commence à l’age de neuf ans où ses parents l’inscrivent au Conservatoire de Lyon. Son enseignement musical s’articule exclusivement autour du répertoire classique et le jeune prodige avale sans retenues les partitions de Bach, Mozart, Brahms ou Debussy.
À dix-sept ans, Franck Avitabile découvre de nouveaux horizons musicaux (Keith Jarrett et Chick Corea), trouvant ainsi son apprentissage classique trop rigoureux et où les interprétations personnelles lui paraissent impossibles. Il s’inscrit alors en classe d’initiation à l’improvisation avec le pianiste Mario Stanchev avant d’intégrer en 1990 la classe de Jazz du même Stanchev. Durant quatre ans, il écoute et joue à la perfection le répertoire des maîtres du clavier impressionnant même Benoît Sourisse, membre du jury du conservatoire. En 1994, il se retrouve embarqué dans l’aventure du collectif MU, un rassemblement de musiciens mâconnais.
Durant l’été 1994, Franck Avitabile s’enrichit d’une expérience New-Yorkaise de trois mois, profitant d’un stage à réaliser pour sa scolarité à l’École Normale Supérieure de Lyon (Franck est titulaire d’une Maîtrise de mathématiques discrètes et d’un D.E.A. d’informatique fondamental). Il jamme fréquemment au Blue Note et au Small’s, petit club du Village, prend des cours avec Fred Hersch et découvre la musique de Bud Powell sous les doigts d’un jeune pianiste inconnu.
Son départ au service militaire en 1996 fut également une étape décisive pour son parcours de musicien. Le temps libre lui permet d’approfondir son jeu et de préparer le concours du département Jazz du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Réussissant cet examen d’entrée, il remporte deux mois plus tard, le premier prix du Concours National de Piano Jazz de Vanves, présidé par Martial Solal. Deux ans plus tard (1998), il remportera le premier prix à l’unanimité du Conservatoire de Paris ainsi que le deuxième Grand Prix du Concours International Martial Solal de la ville de Paris.
Sa formation flirtant avec l’excellence, il manque à Franck l’expérience de l’enregistrement et du studio. C’est chose faite quand Michel Petrucciani, qui décide de diriger artistiquement l’album d’un « débutant », craque sous les prouesses du jeune prodige. Le lyonnais rentre alors en studio entouré de Luigi Bonafede à la batterie et de Ricardo Del Fra à la Contrebasse (avec en invité Louis Petrucciani à la contrebasse), et sort sur DREYFUS JAZZ In Tradition (1998).
Ce premier album est immédiatement salué par la critique et Franck Avitabile se voit remettre un Django d’Or en 1999 pour cette première œuvre.
La réussite de cet opus et la reconnaissance par les spécialistes l’encourage à poursuivre dans cette voie. Ainsi, il réitère l’expérience du studio en s’impliquant d’avantage sur des compositions personnelles et son système de réharmonisation discrète. Entouré de N.H.Ø.P. (contrebasse) et Roberto Gatto (batterie), le pianiste livre son deuxième album en 2000, sur DREYFUS JAZZ. La sortie de cet album lui permet alors de multiplier les expériences scéniques et d’apparaître notamment au prestigieux Festival Jazz à Ramatuelle, au festival de Marciac invité par Wynton Marsalis, à Paris invité par Steve Grossman…
Fidèle à la formule du trio et au label DREYFUS JAZZ, Franck Avitabile sort un troisième opus Bemsha Swing à l’automne 2002 avec le batteur flammand Dré Pallemærts et le contrebassiste virtuose Rémi Vignolo, sa formation de tournée. Ce New Trio, composé désormais d’une majorité de compositions originales ainsi que d’un nouveau système de trompe l’œil, est sélectionné par l’Adami pour aller se produire aux festivals de Montréal, Marciac, Nice, La Villette…
Suit une collaboration pour la musique du film Une femme de Ménage, réalisé et produit par Claude Berri, où Franck improvisera sur une composition de Frédéric Botton.
La rencontre avec Manu Katché (et Pino Palladino) pour un concert exceptionnel au festival de Maubeuge en janvier 2004 est déterminante puisque donne naissance au groupe « Manu Katché Tendances », qui entamera une longue tournée en Europe, Amérique du Nord, Afrique dès l’automne 2004 et qui se poursuit toujours aujourd’hui.
Le « Franck Avitabile New Trio » reçoit le prix Frank Tenot, révélation de l’année, aux Victoires du Jazz 2004.
Pour son quatrième opus pour DREYFUS JAZZ, Franck enregistre des improvisations issues de ses compositions en piano solo. Sorti en mars 2005, l’album sobrement intitulé Just Play surprend par son originalité et sa fraîcheur : il possède ce « petit plus » qui fait l’exception et se voit attribué le « CHOC » du magazine Jazzman.
Le cinquième opus Short Stories ressert les liens entre compositions et improvisations dans cet art du piano solo, pour aller à l’essentiel : dans ce recueil constitué de dix-huit pièces, la surprise est permantente. Un exemple ? La reprise de Twisted Nerve, la B.O.F. Kill Bill de Quentin Tarantino. Sortie en septembre 2006.
Aujourd’hui, Franck Avitabile a donné plus de huit cent concerts, et a été invité dans une trentaine de pays. Franck est un artiste Steinway.