Charles Mingus est mort en 1979, à l’âge de 56 ans, de la maladie de Lou Gehrig. Bassiste et compositeur, il avait le plus souvent recours aux petits combos – de type quartette et quintette – pour aérer des compositions éloquentes et originales.
Pourtant selon Sue, sa veuve, s’il en avait eu la possibilité, Charles Mingus aurait adoré le contexte musical étendu du big band, auquel il fit d’ailleurs appel pour quelques enregistrements réalisés chez Mercury et Impulse! Records.
Après la mort de son mari, Sue découvre l’existence d’une somme de partitions qu’il a écrites, parfois pour grands ensembles. Parmi elles figure l’oeuvre maîtresse de Mingus : “Epitaph”. Cette composition de 2 heures écrite pour 31 musiciens, éclaire de nombreux thèmes familiers au bassiste et sera présentée pour la première fois au public de New York en 1989, au Avery Fisher Hall.
Sue décide, en 1991, de former le Mingus Big Band et lui trouve un engagement hebdomadaire, le jeudi soir, au sous-sol du très distingué Time café, à Manhattan;
L’orchestre, dirigé par Sam Burtis (trombone), Jack Walrath (trompette), compte 14 musiciens dont la plupart ont joué avec Charles Mingus.
Le premier album ‘MINGUS BIG BAND 93 – NOSTALGIA IN TIME SQUARE’ sera enregistré chez Dreyfus Jazz. ‘NOSTALGIA IN TIME SQUARE’ est dynamique, accessible, contrasté. Du pur Mingus, qui apparaît tour à tour exultant ou songeur, simple ou raffiné, émouvant, irrésistible. Dix titres, au nombre desquels figurent certaines des compositions les plus connues de l’artiste.
Suivent plusieurs albums qui soulignent à chaque fois les talents multiples de Charles Mingus. Et à chaque fois, le big band qui lui rend honneur sera acclamé à travers le monde.