Dans mon enfance j’ai rêvé d’être un jour concertiste. Seulement, ayant choisi très tôt l’accordéon et plus tard le bandonéon comme instruments principaux, le problème du répertoire s’est vite posé à moi.
Que jouer ? Bach ? Bério ? Scarlatti ? Pourquoi pas …
Cela est bien sur possible mais jusqu’à la rencontre avec Astor Piazzolla (début des années 80), j’éprouvais un certain malaise à me situer par rapport à mon instrument. Il n’était pas question pour moi de couper les liens avec l’histoire de l’accordéon dans le monde. Il est vrai (dixit Pierre BArouh) qu’une multitude de pays s’approprient l’accordéon comme instrument national au Brésil, en Russie, en Bulgarie, en Irlande, en Italie … en Chine.
Le musette n’est qu’une facette, évidemment très intéressante, de la musique qui peut se jouer à l’accordéon.
En observant le travail et l’œuvre d’Astor Piazzolla j’ai réalisé qu’il me fallait, dans un premier temps, prendre un chemin parallèle au sien. Cette démarche qui part de la musique populaire, folk et qui va vers la musique, non pas sérieuse parce que je pense que toute bonne musique est sérieuse, mais la musique précise, orchestrée, pensée … écrite.
Astor Piazzolla et moi-même ne sommes pas les seuls compositeurs à avoir faire ce choix. Béla Bartok, Manuel De Falla, Heitor Villa-Lobos l’ont fait avant nous. Tout le monde sait d’ailleurs que de nombreux thèmes classiques ont été empruntés à la musique populaire chez Bach, Mozart, Beethoven …
Restait le problème de trouver une équipe de musiciens classiques qui puisse jouer un tango, une valse, une ballade avec swing.
Premièrement : éliminer l’écran du chef d’orchestre entre le soliste et l’orchestre.
Deuxièmement : pour le Concerto d’Astor Piazzolla, réduire l’effectif initialement prévu de 33 musiciens à 15. Pour arriver à retrouver l’intimité de cette musique et gommer le côté grandiloquent. Pas besoin de se justifier : cette musique existe et elle est belle.
Troisièmement : trouver l’orchestre. Dès la première note jouée avec « I solisti dell’orchestra della Toscana » j’ai tout de suite senti que ça fonctionnait. Le swing et l’émotion étaient au rendez-vous.
Pour moi ce disque est le plus beau de ma vie.
Richard Galliano
« Splendeur »
Le Figaro
« Le chef-d’œuvre que l’on attendait. »
Le Nouvel Observateur
« Entouré d’un orchestre à cordes de douze musiciens, celui qui est aujourd’hui le plus grand bandéoniste du monde signe un nouveau chef-d’œuvre et fait swinguer le tango avec volupté et romantisme violent. »
Le Point
1.Opale Concerto : premier mouvement06:29 (Richard Galliano)
2.Opale Concerto : deuxième mouvement04:45 (Richard Galliano)
3.Opale Concerto : troisième mouvement06:53 (Richard Galliano)
4.Oblivion03:34 (Astor Piazzolla)
5.San Peyre04:43 (Richard Galliano)
6.La Valse à Margaux03:37 (Richard Galliano)
7.Melodicelli04:26 (Richard Galliano)
8.Habanerando05:31 (Richard Galliano)
9.Concerto pour Bandonéon : premier mouvement07:02 (Astor Piazzolla)
10.Concerto pour Bandonéon : deuxième mouvement06:33 (Astor Piazzolla)
11.Concerto pour Bandonéon : troisième mouvement06:31 (Astor Piazzolla)
Richard Galliano : accordéon, bandonéon - Giovanni Bacchelli : viola - Stefano Bollani : piano - Cinzia Conte : harpe - Giampietro Zempella : contrebasse - Morgan : orgue - M. Tortelli : percussion - Christine Dechaux : violon - Jonathan Faralli : percussion - Chiara Foletto : violon 1 - Paolo Gaiani : violon 2 - Francesco Di Cuonzo : violon 1 - Andrea Tacchi : violon 1, solo - Alessandro Fiani : violon 2 - Susanna Pasquariello : violon 2